![Titre original : Description English: John McCrae Français : John McCrae Date circa 1914(1914) Source Guleph Museums, Reference No. M968.354.1.2x Author William Notman and Son Permission (Reusing this file) Public domainPublic domainfalsefalse This Canadian work is in the public domain in Canada because its copyright has expired due to one of the following: 1. it was subject to Crown copyright and was first published more than 50 years ago, or it was not subject to Crown copyright, and 2. it is a photograph that was created prior to January 1, 1949, or 3. the creator died more than 50 years ago. Česky | Deutsch | English | Español | Suomi | Français | Italiano | Македонски | Português | +/− Public domainPublic domainfalsefalse This work is in the public domain in the United States because it was published (or registered with the U.S. Copyright Office) before January 1, 1923. Public domain works](/bioimages/w200.785.jpg)
Provenance : Avec la permission de Wikimedia Commons
McCRAE, JOHN, poète, officier et médecin, né le 30 novembre 1872 à Guelph, Ontario, deuxième fils de David McCrae, fabricant de lainages, et de Janet Simpson Eckford ; décédé célibataire le 28 janvier 1918 à Boulogne, France.
Auteur de In Flanders fields, le plus célèbre poème anglais de la Première Guerre mondiale, John McCrae était non seulement un homme aux multiples talents, mais un être d’une loyauté et d’un dévouement sans faille. Ses grands-parents paternels et maternels étaient des pionniers écossais qui avaient réussi. De son père, il hérita la passion de la vie militaire et la fierté d’appartenir à l’Empire britannique ; de sa mère, l’intelligence et la sensibilité ; des deux, le sens presbytérien du devoir qui intime de faire fructifier ses talents pour les mettre au service d’autrui.
Brillant étudiant en médecine, McCrae décrocha une licence ès arts de la University of Toronto en 1894 et un doctorat en médecine en 1898. L’année suivante, il fit un court internat auprès de William Osler au Johns Hopkins Hospital de Baltimore, dans le Maryland. Son frère Thomas, médecin lui aussi, était devenu un proche collaborateur d’Osler. En 1899, McCrae reçut une bourse pour faire des études de pathologie à la McGill University sous la direction du professeur John George Adami, mais il obtint l’autorisation de reporter ses études pour participer à la guerre des Boers. Ayant servi dans sa jeunesse dans le corps des cadets et la milice, il fut nommé lieutenant dans la Royal Canadian Artillery en décembre 1899. Il se distingua en Afrique du Sud et y fut un officier populaire. Ses lettres à sa mère, dont des extraits parurent dans l’Evening Mercury, de Guelph, pendant qu’il était sous les drapeaux, donnent un compte rendu fascinant de son expérience de la guerre.
De retour à Montréal en 1901, McCrae acquit bientôt une excellente réputation en pathologie. Il fut pathologiste résidant au Montreal General Hospital en 1902 et reçut en septembre son permis du Collège des médecins et chirurgiens de la province de Québec. Choisissant plutôt de s’orienter vers la médecine clinique, il accepta des postes d’adjoint médical à l’hôpital Royal Victoria en 1904, de médecin à l’hôpital Alexandra en 1908 et de maître de conférences à McGill en 1909. En collaboration avec Adami, il écrivit en 1912 A text-book of pathology for students in medicine.
Selon son ami et mentor Adami, McCrae était « le médecin le plus doué de sa génération ». En outre, sa vie sociale était bien remplie. Il était membre du Pen and Pencil Club, du University Club, du Montreal Military Institute et de l’église presbytérienne St Paul. Par son sourire, sa gentillesse, son charme et son répertoire inépuisable d’histoires amusantes, il gagna l’amitié de nombreuses personnalités montréalaises, dont le gouverneur général lord Grey, Andrew Macphail*, Stephen Butler Leacock* et John Macnaughton*, tous attachés, comme lui, aux valeurs impérialistes caractéristiques de cette période.
À l’occasion, McCrae publia des vers dans le University Magazine, l’influente publication impérialiste de Macphail. De son vivant, une trentaine de ses poèmes paraîtraient dans diverses revues. Bon nombre d’entre eux dataient du temps où il était au début de la vingtaine ; plusieurs lui avaient été inspirés par la disparition d’une jeune fille dont il était amoureux. En raison de cette perte tragique (la jeune fille était morte d’une infection) et peut-être aussi parce que, dans son enfance, il avait beaucoup souffert d’asthme, ses premiers poèmes ont souvent pour thème la mort ou la recherche de l’oubli et de la paix après la mort. Ses poèmes plus tardifs ont une connotation religieuse, inspirée par les souffrances de ses patients, ou parlent de la guerre. Ils sont bien écrits et empreints de sensibilité, mais peu nombreux. La voix d’outre-tombe était pour lui un procédé littéraire courant, et quelques poèmes, particulièrement The unconquered dead, basé sur son expérience de la guerre des Boers, annoncent clairement In Flanders fields.
En 1914, lorsque la Première Guerre mondiale éclata, McCrae recourut à un ami qu’il s’était fait pendant la guerre des Boers, le lieutenant-colonel Edward Whipple Bancroft Morrison*, pour se faire nommer major et chirurgien de brigade (et officieusement commandant en second) de la 1re brigade d’artillerie de campagne du Corps expéditionnaire canadien. Selon lui, il fallait combattre l’injustice coûte que coûte. En avril 1915, après s’être battue à Neuve-Chapelle, en France, sa brigade fut mutée en Belgique, dans une section calme du saillant d’Ypres (Ieper), alors tenu par des fantassins canadiens. Le 22 avril, les Allemands lancèrent une attaque-surprise contre le saillant. C’était la première fois qu’ils utilisaient des gaz sous forme de vagues de chlore. Dix-sept jours plus tard, à la fin de cette bataille infernale, la moitié de la brigade avait péri.
C’est en attendant l’arrivée des blessés à sa tranchée-abri que McCrae composa In Flanders fields, le poème sur lequel repose principalement sa renommée. Inspiré particulièrement par la mort d’un de ses amis, Alexis Helmer, survenue le 2 mai, le poème parut dans le magazine londonien Punch en décembre 1915 et devint vite le poème de langue anglaise le plus populaire de la guerre. Il reflétait l’horreur du public britannique devant les histoires d’atrocités que l’on rapportait et devant les tactiques allemandes : l’utilisation des gaz, les raids de zeppelins, le torpillage du paquebot civil Lusitania. Le nom de McCrae (ordinairement mal orthographié) fit le tour de l’Empire britannique, puis des États-Unis. D’un ton agressif, la troisième strophe du poème fut abondamment utilisée pour encourager l’effort de guerre. On s’en servit non seulement pendant la campagne visant à amener les États-Unis à s’engager dans les hostilités, mais aussi pour faire du recrutement, recueillir des fonds, réconforter les veuves et attaquer les pacifistes et les profiteurs :
Dans nos mains prenez le flambeau :
À vous de le tenir bien haut.
Si vous refusez le combat,
Jamais notre âme ne dormira
Sous les milliers de coquelicots
Des champs de Flandres.
Ce poème a fait du coquelicot le symbole des soldats de l’Empire britannique tombés pendant les hostilités.
En juin 1915, McCrae quitta la brigade d’artillerie pour devenir, à titre de lieutenant-colonel, médecin chef de l’Hôpital général canadien n° 3. Le personnel de cet hôpital de l’armée canadienne en France se composait d’amis de McCrae et de collègues qu’il avait eus à McGill. Certains d’entre eux le reconnurent à peine tant il était épuisé ; sa personnalité avait subi un changement radical, dirent-ils, comme si « une image s’était brisée ». Exigeant les meilleurs soins possibles pour les soldats malades et blessés, McCrae insista pour loger sous la tente, comme ses camarades du front. Il fallut lui ordonner de s’installer dans les cabanes chauffées quand on constata que l’hiver mettait sa santé en danger. McCrae était très affecté par la guerre ; jour après jour, il en suivait les changements en observant les nombreuses victimes transportées à l’hôpital.
À la fin de 1917, après le désastre de Passchendaele (Passendale, Belgique) et la déroute des Russes, le moral de l’armée britannique était au plus bas. Beaucoup croyaient que la guerre durerait encore des décennies ou que les Allemands avaient des chances de la gagner. Au début de 1918, McCrae était, au dire d’un ami, « silencieux, asthmatique, morose ». Le 24 janvier 1918, il fut nommé médecin consultant auprès de la 1re armée britannique ; il était le premier Canadien à qui l’on décernait un tel honneur. Quatre jours plus tard, cependant, il mourut d’une pneumonie et d’une méningite. On l’inhuma avec tous les honneurs militaires dans le cimetière de Wimereux, en France. Pour lui, vivre alors que tant d’autres mouraient, c’eût été trahir.
John McCrae a rédigé un certain nombre d’articles publiés dans diverses revues médicales et, en collaboration avec J. G. Adami, A text-book of pathology for students of medicine (Philadelphie et New York, 1912 ; 2e éd., 1914). On trouve une copie sur microfilm de sa correspondance avec sa famille aux AN, MG 30, D209. Des extraits de ses lettres adressées à sa mère pendant la guerre des Boers ont été publiés dans le Guelph Mercury (Guelph, Ontario), janv.–déc. 1900. Les poèmes de McCrae ont d’abord paru dans des magazines littéraires ; la collection la plus complète a été publiée à titre posthume dans In Flanders fields and other poems, avec une notice biographique rédigée par sir Andrew Macphail, intitulé « An essay in character » (Toronto et New York, 1919). On trouve une biographie plus complète et une liste exhaustive des sources dans notre ouvrage In Flanders fields : the story of John McCrae (Erin, Ontario, 1985). Le poème de McCrae, In Flanders fields, et son adaptation en français, Au champ d’honneur, faite par monsieur Jean Pariseau, ont été gravés sur les plaques de marbre déposées dans la Salle du Souvenir de la Tour de la Paix à Ottawa. [j. f. p.]
A. E. Byerly, The McCraes of Guelph (Elora, Ontario, 1932).— D. S. Lewis, Royal Victoria Hospital, 1887–1947 (Montréal, 1969).— H. E. MacDermot, A history of the Montreal General Hospital (Montréal, 1950).— No.3 Canadian General Hospital (McGill), 1914–1919, R. C. Fetherstonhaugh, édit. (Montréal, 1928).
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![Titre original : Description English: John McCrae Français : John McCrae Date circa 1914(1914) Source Guleph Museums, Reference No. M968.354.1.2x Author William Notman and Son Permission (Reusing this file) Public domainPublic domainfalsefalse This Canadian work is in the public domain in Canada because its copyright has expired due to one of the following: 1. it was subject to Crown copyright and was first published more than 50 years ago, or it was not subject to Crown copyright, and 2. it is a photograph that was created prior to January 1, 1949, or 3. the creator died more than 50 years ago. Česky | Deutsch | English | Español | Suomi | Français | Italiano | Македонски | Português | +/− Public domainPublic domainfalsefalse This work is in the public domain in the United States because it was published (or registered with the U.S. Copyright Office) before January 1, 1923. Public domain works](/bioimages/h100.785.jpg)
![Titre original : [John McCrae, 1872-1918] [graphic material] /](/bioimages/h100.779.jpg)
![Titre original : Lt.-Col. John McCrae and his dog Bonneau.](/bioimages/h100.780.jpg)
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![Titre original : Description English: Main sign for "THE COLONEL JOHN McCRAE BIRTHPLACE & MEMORIAL GARDENS", in honour of Lt. Col John McCrae (1872-1918), the author of the WW1-era poem "In Flanders Fields". The museum is located in Guelph, Ontario, Canada, in the house (original location) where John McCrae was born. Date 11 November 2009(2009-11-11) Source Own work Author Lx 121](/bioimages/h100.782.jpg)
![Titre original : Description English: John McCrae Memorial "book' close-up. McCrae House, Guelph, Ontario, Canada Date 11 November 2009(2009-11-11) Source Own work Author Lx 121 Other versions part of a series
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![Titre original : Description Deutsch: Gedenkstein auf dem Essex Farm Military Cemetery bei Ypern in Belgien, zur Erinnerung an John McCrae und sein Gedicht In Flanders Fields vom 3. Mai 1915. Date 12 October 2008(2008-10-12), 15:46 Source John McCrae Albertina, Essex Farm cemetery Author ➨ Redvers from Belgium/UK](/bioimages/h100.784.jpg)
![Titre original : Description English: "Poppy" motif column capitals; architectural details of the John McCrae Memorial (erected in 1946), located at the Lt Col. John McCrae House; Birthplace & Memorial Gardens (museum) in Guelph, Ontario, Canada. Taken on 2009 11 11, Remembrance Day in Canada. Lt. Col. John Alexander McCrae (1872-1918) was a doctor (physician), soldier, artist, and the author of the WWI poem "In Flanders Fields". Date 11 November 2009(2009-11-11) Source Own work Author Lx 121 Other versions part of a series of photos taken at the McCrae House on 2009 11 11/Remembrance Day
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![Titre original : Description English: John McCrae. Français : John McCrae. Date circa/vers 1899 Source Guelph Museums, Reference No. M968.346.1x Author William Notman and Son Permission (Reusing this file) Public domainPublic domainfalsefalse This Canadian work is in the public domain in Canada because its copyright has expired due to one of the following: 1. it was subject to Crown copyright and was first published more than 50 years ago, or it was not subject to Crown copyright, and 2. it is a photograph that was created prior to January 1, 1949, or 3. the creator died more than 50 years ago. Česky | Deutsch | English | Español | Suomi | Français | Italiano | Македонски | Português | +/− Public domainPublic domainfalsefalse This work is in the public domain in the United States because it was published (or registered with the U.S. Copyright Office) before January 1, 1923. Public domain works m](/bioimages/h100.787.jpg)
![Titre original : Description English: John McCrae leaning against a sundial Français : John McCrae appuyé sur un cadran solaire Date circa 1912(1912) Source Guelph Museums, Reference No. M983.5.1 Author Unknown Permission (Reusing this file) Public domainPublic domainfalsefalse This Canadian work is in the public domain in Canada because its copyright has expired due to one of the following: 1. it was subject to Crown copyright and was first published more than 50 years ago, or it was not subject to Crown copyright, and 2. it is a photograph that was created prior to January 1, 1949, or 3. the creator died more than 50 years ago. Česky | Deutsch | English | Español | Suomi | Français | Italiano | Македонски | Português | +/− Public domainPublic domainfalsefalse This work is in the public domain in the United States because it was published (or registered with the U.S. Copyright Office) before Ja](/bioimages/h100.788.jpg)
![Titre original : Description An artificial corn poppy, made of plastic and cardboard by disabled ex-servicemen, worn in the United Kingdom and other Commonwealth countries from late October to Remembrance Sunday in support of the Royal British Legion's Poppy Appeal and to remember those servicemen and women who died in war. Wearing poppies to remember the war dead comes from the poem In Flanders' Fields by Lieutenant-Colonel John McCrae which concludes with the line "We shall not sleep, though poppies grow, In Flanders fields". Although originally worn to commemorate those who fell in the First World War, poppies are also worn for the fallen of every conflict since. Date 2007-11-17 Source Own work Author Philip Stevens
The full version of 'In Flanders Fields' the poem goes:
In Flanders fields the poppies blow
Between the crosses, row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks,](/bioimages/h100.789.jpg)
![Titre original : Description English: A remembrance poppy from Canada, worn on the lapel of a men's suit. In many Commonwealth countries, poppies are worn to commemorate soldiers who have died in war, with usage most common in the week leading up to Remembrance Day (and Anzac Day in Australia and New Zealand). The use of the poppy was inspired by the World War I poem In Flanders Fields, written by Canadian physician and Lieutenant Colonel John McCrae. Date 2 November 2004(2004-11-02), 15:01:25 Source Flickr Author hobvias sudoneighm Permission (Reusing this file) This image, which was originally posted to Flickr.com, was uploaded to Commons using Flickr upload bot on 11:53, 24 October 2007 (UTC) by Skeezix1000 (talk). On that date it was licensed under the license below. This file is licensed under the Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 Generic license. You are free: to share – to copy](/bioimages/h100.790.jpg)
![Titre original : Description “The torch be yours to hold it high.... though poppies grow in Flanders Fields”. The poem is "In Flanders Fields" by John McCrae. Torch-bearing figure is in front of the Vimy memorial Date 1939-1945 Source Wartime Information Board, Ottawa McMaster University Libraries, Identifier: 00001671 Author Filipowski, R Permission (Reusing this file) Public domainPublic domainfalsefalse This Canadian work is in the public domain in Canada because its copyright has expired due to one of the following: 1. it was subject to Crown copyright and was first published more than 50 years ago, or it was not subject to Crown copyright, and 2. it is a photograph that was created prior to January 1, 1949, or 3. the creator died more than 50 years ago. Česky | Deutsch | English | Español | Suomi | Français | Italiano | Македонски | Português | +/−](/bioimages/h100.792.jpg)
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John F. Prescott, « McCRAE, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 3 juill. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mccrae_john_14F.html.
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Auteur de l'article: | John F. Prescott |
Titre de l'article: | McCRAE, JOHN |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1998 |
Année de la révision: | 1998 |
Date de consultation: | 3 juillet 2024 |